|
Le centre
historique de Uggiano la Chiesa est riche de très belles "maisons à cour" et de
demeures nobiliaires, comme le Palasi Siciliano et le Palais Viceconte. Les deux
bâtiments sont très décorés.
Intéressante
du point de vue historique et artistique est la Tour de l'Ange, enrichie par de
particulières décorations. Parmi les bâtiments sacrés, le plus important est
sans doute l'Église Mère, dédiée à Sainte Marie Madeleine. C’est une imposante
structure du XVIIIe siècle, décorée de style baroque, qui semble une mosquée vue
depuis l’arrière. Selon la légende, le médecin du village sauva la fille de
Frédéric II, d'une grave maladie mortelle et quand le roi lui demanda ce qu'il
voulait en échange, celui-ci lui proposa de construire l'église actuelle. La
façade est enrichie par trois beaux portails, d'une grande fenêtre et de statues
de saints. L'intérieur, à croix latine, a des élégants autels baroques et de
belles toiles attribuées à Oronzo Tiso, où sont représentées quelques épisodes
de la vie de Sainte Marie Madeleine. La Chapelle des SS. Medici est une
structure de modestes dimensions avec un beau clocher et une façade sans
décorations. Les Chapelles de Sainte Lucie et Saint Antoine ont une façade
simple qui reflète la sobriété de l’intérieur. Hors du village, se dresse la
Chapelle rupestre de Saint Vincent. La façade extérieure, est enrichie par une
belle fenêtre, tandis que l'intérieur, à nef unique, a un seul autel et une
belle statue du saint. Très intéressante est la Crypte byzantine de Saint Solomo
remontant au VIIIe siècle. À l'intérieur on peut admirer une ancienne fresque de
la Vierge. La sainte protectrice du village est Sainte Marie
Madeleine.
Le surnom des
habitants de Uggiano la Chiesa est "babbarabbà", qui ne correspond à aucun terme
de la
langue italienne, mais qui sous-entend des gens naïfs et simples, prêts à croire
à n'importe quoi. Ce surnom également, dérive d'une histoire populaire, selon
laquelle autrefois, dans le village arriva un escroc, promettant de faire un
spectacle qui aurait stupéfié toute la population. Il fut accueilli avec grande
hospitalité et fut nourri et logé. Quand arriva le moment fatidique, à la place
de s'exhiber, il les insulta en disant qu'ils étaient des "babbarabbà",
c'est-à-dire des gens bêtes et crédules. Puis, il s’en alla subitement en
laissant bouche bée les pauvres gens, qui avaient été escroqués par une
canaille.
|